117 e-mails par jour, 275 interruptions : la surcharge numérique est réelle

Nous pensions que les outils numériques nous feraient gagner du temps. Pourtant, ils semblent aujourd’hui en consommer plus qu’ils n’en libèrent. L’hyperconnexion s’impose comme un mal silencieux de notre quotidien professionnel, étirant les journées, saturant l’attention et fragilisant notre santé.
L’interruption permanente comme norme
D’après un récent rapport Work Trend Index de Microsoft (juin 2025), un employé moyen est interrompu 275 fois par jour. Cela représente une interruption toutes les deux minutes pendant les heures de travail. En parallèle, nous recevons en moyenne 117 e-mails et 153 messages Teams quotidiennement. Résultat : une fragmentation extrême de l’attention, des tâches commencées mais jamais terminées, et une sensation d’urgence constante.
Cette sur-sollicitation ne se limite plus aux heures de bureau. 40 % des salariés consultent leurs e-mails avant 6 heures du matin, et 29 % les relisent encore vers 22 heures. Le travail déborde désormais bien au-delà de son cadre naturel, empiétant sur le repos, le temps personnel, et même le sommeil.
Cette hyperconnexion est alimentée par la multiplication des outils numériques : e-mails, messageries instantanées, réunions visio, notifications en temps réel… Ce ne sont pas les canaux qui manquent, Teams, Outlook, WhatsApp, Google Meet, SharePoint s’enchaînent au fil de la journée, mais bien les règles d’usage partagées qui permettent de les utiliser avec clarté, sans surcharge.
Un impact tangible sur la santé mentale et physique
Cette connexion continue n’est pas sans conséquences. Selon une étude Viavoice pour Verbateam, 76 % des salariés souffrent de troubles du sommeil, 77 % évoquent des difficultés de concentration, et 78 % ressentent une pression constante. Ces chiffres alarmants révèlent un mal-être professionnel profond, alimenté par une présence numérique omniprésente.
Plus préoccupant encore : 65 % des salariés se disent dépendants aux écrans, alors que seuls 16 % estiment que leur entreprise agit concrètement pour limiter cette dépendance. L’hyperconnexion n’est donc pas seulement subie, elle est aussi banalisée… voire valorisée.
Cette dynamique, que l'on retrouve dans de nombreuses structures où les outils se multiplient, les usages se chevauchent et la collaboration devient parfois plus complexe qu’efficace. Notre rôle de conseil, c’est justement d’accompagner les organisations pour remettre du sens dans leurs usages numériques, en favorisant la cohérence des pratiques.
Une dépendance valorisée… et dangereuse
Être joignable à toute heure est souvent perçu comme une preuve d’engagement, mais cette "hyper-disponibilité" est loin d’être anodine. Comme l’explique Flore Serré, directrice générale de Verbateam, dans une interview à l’AFP, il s’agit d’un comportement “addictogène”, qui entraîne perte de contrôle et épuisement. Contrairement aux idées reçues, ce sont les 35-45 ans qui sont les plus touchés, pas forcément les plus jeunes.
Et si on changeait notre manière de collaborer ?
Chez Optesys Conseil, nous sommes convaincus que ce ne sont pas les outils qui font la collaboration, mais les pratiques qu’on met en place pour les utiliser avec justesse. Trop souvent, l’empilement des plateformes complique les échanges au lieu de les simplifier.
C’est justement pour prendre du recul sur ces usages numériques que nous organisons, le vendredi 26 septembre, une matinale dédiée aux pratiques collaboratives dans nos locaux des Herbiers.
👉 Au programme : un retour d’expérience concret du Groupe Jefo Europe, un temps d’échange participatif, et des pistes pour avancer vers une collaboration plus fluide, plus équilibrée.
Travailler autrement, c’est possible
Travailler efficacement ne signifie pas être toujours disponible. Cela signifie pouvoir se concentrer, produire avec qualité, et collaborer dans un cadre respectueux des rythmes de chacun.
L’hyperconnexion n’est pas une fatalité. En faisant évoluer nos pratiques, en redonnant du sens aux outils, nous pouvons retrouver un travail plus humain, plus clair et plus durable.
Alors, prêts à reprendre le contrôle ? Rendez-vous le 26 septembre pour en parler ensemble.